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À Pascale
J’ai mis mon cœur en boîte pour toi
pour qu’il y entre je l’ai plié en quatre pour toi
Aux épines de mon cœur
j’ai accroché des pétales de roses rouges pour que tu ne t’y piques pas les doigts
Au revers de mon cœur j’ai mis une épingle
pour que tu l’accroches au revers de ta veste tout près de ton cœur
À deux pas de la Saint-Bambin
Margot et Valentin joignent leurs petits cœurs aussi gros que le mien à mon cœur
et nos trois cœurs tirés à quatre épingles pour plaire au tien
en chœur et des roses rouges plein les bras
te disent je t’aime nous t’aimons tant et de tout cœur
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Elle ronde d’amour
pointée d’humour
ortée par le temps
elle vibre allègrement
Lui prend des notes noires
et d’une oreille inspirée
ans mesure juste pour l’aimer
lui décroche les lunettes noires
de la lune do ré
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Jazz X
Une noire accrochée à une blanche
du bout des lèvres il dévore sa anche
et le souffle clair il maintient une blanche
pour que la noire accrochée à sa blanche
revienne sous ses lèvres faire mouiller l’autre hanche
dans le matin de vair sous les draps du dimanche
après le jazz syncopé des nuits blanches
Et la noire de vibrer de gémir comme une blanche
pour finir sur l’accord majeur qui frémit sa hanche
Dans un corps à corps étourdi la noire se déhanche
elle blanchit d’accord de jouer encore de ses hanches
Au final la noire s’abandonne offerte elle flanche
soupire et envahit l’espace d’une note franche pointée
Ronde de plaisir portée par ce corps à corps accroché
sa peau noire frémit à contre temps des assauts portés
par l’instrument de celui qui sait d’elle en jouer
Et le dernier accord de ce jeu syncopé
laisse s’envoler quelques notes blanches délivrées
au creux de ses hanches enjouées
qu’elle cambre encore une fois pour apprécier
le point d’orgue le it dernier coup porté
en démesure à son noir corps enchanté
La noire pointée laisse son plaisir durer
et sans mesure s’endort chavirée
Musique | Madame Ling Sim
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De la chair fragile d’un papier de chiffon
en habits d’encre de chine noire sincères
s’envolent usés des mots faciles éphémères
en phrases futiles lourdes comme le plomb
De bancs d’écoles dissipés en amours folles
émancipées jusqu’aux bancs âgés de l’automne
les années courent et celle qui arrive morne
mais vivante et enivrante comme l’alcool
pleine comme le ventre arrondi de la femme
qui enfantera l’innocente éternité
l’année qui arrive je vous l’offre sucrée
parce que le temps passe passionné s’enflamme
de bonheur et glisse sur nos vies irradiées
Rêves venez et devenez réalité
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La sagesse du cœur est plus fertile que l’impatience du sexe
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à Pascal Gallet
Le rideau noir se lève et les lumières s’éteignent
Sur la scène, la silhouette seule d’un grand piano
La salle chuchote la salle se tait le silence règne
et le pianiste arrive sa musique à fleur de peau
Il s’installe devant son instrument retient son souffle
et lance ses doigts gantés sur le clavier nacré
Le Show terminé il se lève pour saluer son public
qui reste bouche bée devant l’élégance de cet artiste de bois
une marionnette sans fil
Mais cette marionnette c’est toi c’est moi
nous sommes des marionnettes sans fil
et notre théâtre est le monde
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À fleur d’eau
un frisson
comme la lame d’un rasoir
sur la lame de fond
sur le fond dérisoire
façonne le passage d’un bateau
aux ailes blanches
dans le ciel chaud
qui recouvre la manche
Au fil de l’eau
la côte bretonne
que les bateaux draguent
bateaux aux lourdes tonnes
qui en font des tonnes pour la drague
fascine en divaguant
le voyageur sympathique
assis sur le granit tranchant
qui recouvre l’Armorique
Sur le fil de l’eau
des vagues de mots
comme la brise
qui se brise sur les cerveaux
des cerfs-volants surprises
submergent sans perdre le fil
le bateau poème
aux amarres fragiles
qui recouvrent la grève et germent
Et ce poème bateau reste coi
Reste qui reste à quai reste quoi
Reste ici reste là reste aussi assis là
et les pieds nus dans le sable
les enfants courent dans le vague
au devant des vagues affables
qui ramènent du large les cris du vent
et des poissons brillants
Les enfants à terre
laissent pêle-mêle leurs seaux
et se jettent à l’eau
de mer
de vie
de-ci de-là
et leurs cris
exaltés
rieurs
excités
par le jeu du bonheur
de l’eau presque glacée
qui leur mord la peau
bronzée
sablée
salée
sur le fil de l’eau
comme un frisson léger
les cris des enfants
remplissent le cœur
du voyageur amusé
d’une vive vigueur
aux couleurs vives de l’été
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Aquarelle et mélodie
Ton mince corps frêle et nu s’allonge sur le papier
sous les caresses de mes pinceaux
Seins tendus tu te donnes frissonnante d’envie mouillée
un hâle cuivré sur la peau
Paupières closes lèvres entrouvertes et salées
ta poitrine gonflée explose de cris jusqu’au ciel montés
Accords du total chromatique symphonie d’été
rythmée par les rayons du soleil en pluie retombés
sur le sable brûlé
Esclave envoûté libre hébété
d’une main libre sur le grain d’un papier chiffon
je cours après les fleurs du vent
Je t’aime d’un trait de plomb
en couleur en noir et blanc
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La main sur le cœur et le cœur sur la main
Ils nous achètent nous vendent et nous piquent
nos rêves et nos désirs Plus que certains moustiques
ils nous endorment nous pommadent clinique
Le silence est d’orge le blé a la parole étique
Et si les rues fiévreuses transpirent et grouillent panique
Quand les murs des maisons revendiquent
le soleil noir qui s’éteint plein feu sous l’alambic
sur les trottoirs du monde la pluie chante des cantiques.
Ils font les lois parce qu’ils sont ministres
ou mieux rois présidents grade sinistre
Ils propagandent gais sournois et sournois tristes
révolutionnent noient des poissons fascistes
mélangent l’eau et le vin poussent l’équilibriste
nous écoutent d’une main de l’autre préfèrent l’artiste
Sur les pavés du monde la pluie murmure un chant sinistre
Ils invitent la cour mettent le couvert préparent leur liste
font les courses aux hypermarchés promesses à la nique
promotion du mois rayons élections produits vie pratique
crémerie caviar sauce contribution j’t’astique
Ils écrasent l’individualisme sous le poids de l’anarchie réglementaire
et quand ça chie le cœur sur la main remettent le couvert
et sur la gueule nous font péter une bonne guerre
Puis la main sur le cœur très fiers distribuent des médailles en fer
aux fiers soldats blessés gazés mutilés mais bien vivants
Je leur mettrais bien quelques pavés arrachés aux trottoirs du monde
en travers des sourires qu’ils nous font
tant ils espèrent que nous mettrons dans l’urne un papier à leur nom
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Aux enchanteurs
Les mots étoiles des nuits d’Amsterdam
scintillent aux cheveux des femmes
et les rires des marins assis sous la lune
montent en pluie météore pour décroisser la lune
et retombent dans les ports comme une pisse de grêle
en fine poussière d’étoiles se coller aux semelles de Brel
qui d’un battement de cœur à fleur de peau au firmament
les enchante avant de les chanter aux gens
Les mots salés des eaux océanes rament
et roulent de vagues en vague à l’âme
et se brisent sur la plage contre les châteaux d’enfants
pour mouiller les baisers fiévreux des amants
Et les fines gouttes d’écume amère
échouent sous les semelles d’Aubert
qui d’un cœur rêveur et chahuteur sous le vent
les enchante avant de les chanter aux gens
Les mots légers des vents chauds de l’été
emmènent caviar et champagne dans leurs aéroplanes blindés
et posent dans les cheveux des bébés alertés
à la gloire des héros de la voltige et de la liberté
des hommes tombés du ciel de chagrin
des jeunes filles en fleur sous les semelles d’Higelin
qui d’un cœur d’enfant de cœur dans un salut vivant
les enchante avant de les chanter aux gens.
Les mots brûlants du sexe font la loi
le long du sillon des femmes bien droit
et sèment dans leurs ventres fertiles un it idem
au fumeur de gitanes génial tandem
pour que Gainsbarre en fleurs d’amour
fleurisse les semelles de Gainsbourg
qui d’un cœur armé de généreuses pensées à travers champs
les enchante avant de les chanter aux gens
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poème automatique 0295
Quant à vous hommes qui m’écoutez je vous dis et vous somme de raconter ce que j’écris des mots, des poèmes des rimes de l’amour et des fleurs des crimes des cris et des pleurs et de la pluie
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poème automatique 0482
Il tombe des trombes d’eau sur la ville et les escargots nous envahissent par cent mille Ils montent aux murs des maisons usées par le bruit des voitures ils se collent aux carreaux et soulèvent les toitures Les maisons aux écailles rouges brillent dans les flaques de Soutine en se dandinant et le soleil de minuit les cuit jusqu’au matin qu’elles invectivent et traitent de brigand
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poème automatique 0492
Je suis allé au bistrot du coin où j’ai des dettes depuis plusieurs millénaires Sur le comptoir gras j’ai bu tout mon or et j’ai joué aux cartes j’ai joué jusqu’à plus soif j’ai joué ma vie jusqu’à la mort
Je suis sorti j’ai mis les pieds dehors j’ai foutu le feu à un réverbère et puis j’ai frappé J’ai frappé la nuit j’ai frappé la lune deux yeux au beurre noir
J’ai cassé la gueule au nez et à la barbe et puis j’ai mis les bouts à l’anglaise hissé les voiles largué les amarres Je n’avais pas cent balles alors j’ai joué encore à des jeux à deux balles J’ai joué au golf j’ai swingué sur le green J’y ai trouvé la clé des chants je l’ai prise et puis j’ai mis le feu à la poudre d’escampette avant de m’enfuir à travers champs comme un voleur de grand chemin voir voler les baleines au bal des éléphants
J’ai pris l’escalier et comme je me voyais devenir brigand avalant les marches quatre à quatre j’ai rendu l’escalier que je venais d’emprunter dévalant les marches quatre à quatre pour ne plus jamais m’arrêter
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à Eugène Delacroix
C’est un combat avec des chevaux aux yeux injectés de sang écumants et suants avec des femmes à moitié nues les bras levés vers des nuages ardents avec des hommes qui tombent et se relèvent aux battements des tambours aux chants des femmes aux cris des chevaux aux larmes des enfants
C’est une lutte douce où la poussière vole sous les pas des hommes des femmes et des enfants où l’herbe et la terre giclent sous les sabots lourds des chevaux
C’est une victoire un aboutissement c’est la vie c’est la mort Violence allégorie chœurs tambours battants allégresse sueur et larmes d’enfants et larmes d’enfants et larmes d’enfants
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à Robert Doisneau
Éternel instant
Le temps qui passe et nous dépasse
libre comme un jeu d’enfant
que Doisneau nous livre en noir et blanc
sur le grade d’un papier blanc
le temps qui passe et nous dépasse
léger comme un rire d’enfant
que Doisneau fixe en grains d’argent
indélébiles comme un pied de nez au mur du temps
le temps qui passe et nous dépasse
nous lasse et nous agace
et d’un regard fugace
Doisneau l’arrête instantanément
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Margot ma fille me sourit du coin des yeux
D’un murmure de cils elle me rend heureux
comme nullement en ce paradis de terre
ne le fut ni ne le sera jamais un père
Petit cœur novice si subtil et si prompt
à exprimer sa pleine mesure opportune
à l’heure d’aller au lit effrontée elle rompt
les interdits et dit des histoires à la lune
De ne pouvoir autoriser cette requête
et lui accorder quelques minutes de trêve
je lui inflige à contre cœur une défaite
si vite oubliée car il faut pourtant que rêve
son oreiller de plumes fragiles Margot
Ma fille pour qui je tremble à ses moindres maux
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Ma gamine je suis fier
de tes sourires de tes colères
Ma gamine si fragile
libre libre comme la lumière
ma gamine élan de vie
éclat de rire éclat de rire
Ma gamine dont je suis fier
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Voir
entendre
sentir
toucher
goûter
inq sens
e sixième sert à ordonner
le bon sens
Le sens de la vie
Celui qui donne envie
envie de vivre et d’aimer
envie de rire et de crier
Le sens interdit qu’on prend
parce qu’on est resté enfant
Le sens des responsabilités
qu’on ne prend pas
faut pas pousser
Faux pas tomber
dans l’panneau
du sens qui n’en aurait pas
Là j’vois pas
j’entends mal
je sens
que la touche finale
a dégoûté le bon sens
et qu’il s’en est allé
désordonné
Voir
entendre
sentir
toucher
goûter
cinq sens et le sixième
que je croyais avoir inventé
le sixième est insensé
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à William Garcin
Sous ses doigts de génie les rondes s’arrondissent
les blanches les noires se parent de couleurs
pointées de teintes franches elles vibrent et sont complices
et la musique succombe à tant de douceurs
Archer d’exception à coups d’archet virtuoses
il décoche des croches en rivières éphémères
fleurit nos oreilles de tulipes et de roses
arrose nos vies jette les notes à la mer
Jusqu’aux soupiraux de nos têtes chavirées
sa musique en accord avec la partition
sans mesure explose et libre fière et osée
s’abandonne ad lib. à l’âme de son violon
19
poème automatique 9592
Le syndrome focal
L’œil du poisson dans la tasse
regardait la main de Warhol
exploser de joie devant l’humeur
20
poème automatique 6465
Bleue la veine d’amour s’enfle
le long du cœur elle est visible
l’aiguille y pénètre quelle cible
celui qui la manque est un ange
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J’ai envie d’écrire
d’écrire avec des mots inventés un livre bombe
sur les ailes d’un papillon
avec la plume d’une colombe
et le sang d’un faucon
J’ai envie de composer
de composer un hymne à la liberté
avec le bruit de la mer dans les rochers
le souffle du vent dans les blés
et ma vieille guitare désaccordée
J’ai envie de peindre
de peindre la beauté et l’amour
sur ta peau bronzée glamour
avec une mèche de tes cheveux bouclés
et des aquarelles volées
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Cœur à cœur pour un enfant d’amour
Ô femme mon amour écoute mes envies
je t’offre ma vie mon cœur et mon corps aussi
Je ne te promets pourtant ni or ni fortune
juste d’essayer de te décrocher la lune
et si pour toi mon sang banal est assez pur
et si pour toi mon âme libre est assez sûre
femme mon amour si le désir monte en toi
et si l’envie de m’aimer toujours est en toi
alors cœur à cœur pour un enfant d’amour
ô femme amour de ma vie si le cœur t’en dit
ô femme amour de ma vie mon cœur te mendie
cœur à cœur corps contre corps un enfant d’amour
Un enfant mon amour pour l’aimer avec toi
et t’aimer avec lui là tout contre moi
23
En vie
M’introduire m’immiscer en ton point propice
de douce chaleur là où le bonheur entre tes cuisses
ne se lasse point de te faire vibrer
et d’affoler mon cœur en une lance inspirée
cent fois au centre de ta cible relancée
M’introduire m’immiscer en ton ventre souverain
et l’entendre frémir quand je l’étreins
et mon cœur de s’affoler encore et encore
et de s’épancher en une épaisse sève d’or
que mon désir docile en ton corps a délivrée
24
à Jack Kerouac
Beat Mythes’n’Blues
On est tous un peu Beat dans l’cœur
on a tous envie comme ce vieux Dean
de vivre à cent à l’heure
Quand sur la route
la vitesse le vent l’asphalte qui glisse
et la poussière nous donnent le It
la note suprême des jazzmen de Frisco.
Alors on imagine un bon vieux saxo
délirant de sa voix fatiguée
les notes les plus sensuelles
qu’aucun autre n’a jamais déversées
Où sont-ils ces James ces Jack ces Marilyn
Où sont-ils ces jeunes qui vivent si vite
qu’ils en perdent le souffle
qu’ils en oublient qu’ils existent
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Exercice de style pour les amoureux
De mots vains en vingt mots*
aimez-vous pour un mot
toujours
votre amour sera le plus doux des maux
* Comptez bien il y a 20 mots
26
Le cœur saoul des politiques des bourgeois
de ces gens riches qui pensent au-dessus des lois
le cœur saoul disais-je de ces gens-là
gavé au champagne au caviar et foie gras
dégueule des immondices de mots acides
sur l’honneur des hommes timides
simples gens traités comme de vulgaires forçats
comme le gibier d’une cour de rois
qui pour sa chasse au pouvoir s’en sert
Nous prévenus d’une ordalie gratuite qui coûte chère
serfs citoyens prolos travailleurs ordinaires ils nous bernent
Et le cœur fourbe des hommes qui nous gouvernent
le cœur fourbe disais-je de ces gens-là
se délecte des fruits rouges d’une Shoah
détenue par ces hommes de pouvoir au-dessus des lois
génocide psychosocial de droit
qui sans être le chaos du fascisme hitlérien
nous laisse K.-O. nous otages licites petits hommes de rien
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L’amour au coin d’une rue
Je t’aime toi qui ne me connais pas encore
Je t’aime parce que c’est toi
et je sais que même séparé de ton corps
de ton sourire et de ta voix
je t’aime toi que je ne connais pas nue
Je t’aime rêveries d’homme
là adossé contre un mur au coin d’une rue
à Acapulco ou à Rome
Je t’aime toi qui ne me connais pas encore
Je t’aime amour inconnu
je devine dans ta robe qui se dérobe alors
à la lumière diaphane le dessin de tes seins nus
sur lesquels coulent grains de sable perdus
grains de vie la rivière d’un désert de pas
où ne résonnent que les tiens au coin d’une rue
Les tiens qui cognent dans mon cœur qui bat
Je t’aime toi que je ne connais pas nue
Je t’aime rêverie d’homme
amour croisé sur un trottoir au coin d’une rue
à Paris à Honolulu ou à Rome
Et mon esprit volage s’envole sous ta robe amie
et mon cœur enchaîné se déchaîne et
je t’aime Je t’aime Je t’aime à l’infini
ici maintenant pour toujours à jamais
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Si tu aimes la vie vraiment
alors renverse le V de ta vie
et comme le point sur le i
pour mettre un peu plus l’accent
à l’amour de celle que tu aimes
ajoute la dimension suprême
ajoute l’accent circonflexe de ton âme
à l’amour que tu donnes à une femme
aime la de toute ton âme vraiment
aime la avec âmour simplement
29
Il met du siccatif dans ses mots
pour qu’on ne les oublie pas trop
Il écrit ses vers au pinceau
pour qu’on ne l’oublie pas trop
Il pose des rimes en légers frottis
embrasse ses vers dans des glacis
rompt ses strophes avec des gris
apostrophe les teintes rythmes cris
sur tous les tons l’amour la vie
Il mélange la couleur des mots
pour qu’on ne les oublie pas trop
et signe quand le poème est fini
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Post-Scriptum
Parce que la vie est belle partez défendre le bonheur
Revenez du combat ensanglantés d’amour
Apprenez aux enfants à se battre avec des fleurs
Couvrez de roses rouges tous les cœurs
aimez les fous n’écoutez pas les oppresseurs
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